La résistance à l’humidité des isolants naturels

Contrairement aux isolants synthétiques, la résistance à l’humidité des isolants naturels n’est pas totalement satisfaisante. C’est du moins le cas pour certains d’entre eux. Pour autant, il ne faut pas tous les mettre dans le même panier. Il y en a qui assure de bonnes performances en matière d’isolation thermique. Pour les autres, des traitements contre l’humidité sont nécessaires.

Quelle résistance pour quel isolant ?

La résistance à l’humidité des isolants naturels est un critère de choix important pour les constructeurs et les propriétaires. C’est pour cette raison que l’on privilégie certains matériaux en particulier. Sur ce critère, la laine de chanvre se retrouve en tête de liste. Quelle que soit la forme dans laquelle elle est utilisée, son étanchéité est irréprochable. C’est ce qui lui donne un caractère imputrescible et lui permet d’avoir une durée de vie considérable.

Le liège est également assez plébiscité pour ses performances. Les professionnels de la construction recommandent ce matériau pour les bâtiments construits dans une région humide. Tout comme l’isolant issu du chanvre, le liège ne pourrit pas facilement. Sa longévité est renforcée par son insensibilité au feu. C’est un point des plus rassurants pour les occupants.

Les copeaux de bois, très utilisés en tant qu’isolant, affichent une bonne imperméabilité de par leur composition. Ils sont en effet mélangés avec de l’argile, ce qui garantit sa sûreté. Située au même niveau que les débris de bois, la fibre de coco constitue aussi une bonne option. Il en est de même pour les roseaux. À part ces isolants d’origine végétale, la laine de mouton peut également répondre à vos attentes. La résistance à l’humidité de cet isolant naturel est excellente. Non seulement la laine va retenir l’humidité, mais elle va aussi être capable d’ajuster la température dans la maison.

Quels sont les isolants à éviter ?

Aux côtés de ces quelques matériaux à prôner, il y en a d’autres que l’on doit éviter en raison de leur faible résistance à l’humidité, d’autant plus si le logement est construit dans une zone potentiellement humide. En premier lieu, l’ouate de cellulose n’est pas la meilleure option pour ceux qui cherchent une bonne résistance à l’humidité via des isolants naturels. Or, elle fait partie des isolants écologiques les plus prisés en France. La raison, il existe diverses solutions permettant d’augmenter son imperméabilité. Elles s’appliquent notamment au moment d’installer le système d’isolation et visent à réduire la vulnérabilité du matériau. Outre les techniques de pose, on peut utiliser des produits chimiques pour y parvenir.

Dans la mesure où il s’agit d’une construction à ossature bois, pour renforcer l’isolation une bonne aération est nécessaire. On utilise souvent la paille ou les parpaings en bois pour ce type de construction. Les deux risquent de retenir l’eau si l’air ne circule pas bien entre les éléments de l’ossature.

Contrairement à la laine de chanvre, la chènevotte ne remplit pas les critères pour avoir une bonne résistance à l’humidité. À titre d’information, cet isolant naturel est issu du chanvre et représente plus de 50 % des composants de cette plante. Pas très efficace, il n’est pas destiné à être utilisé comme seule solution pour l’isolation de la structure. Cet isolant est ainsi associé à d’autres panneaux isolants. De plus, sa perméabilité l’expose à la moisissure.

La laine de bois n’est pas non plus très recommandée. Son efficacité dépend du niveau d’humidité dans l’air surtout au moment de la pose.

Comment traiter les isolants naturels pour une meilleure efficacité contre l’humidité ?

Pour assurer la résistance à l’humidité des isolants naturels, il faut procéder à quelques techniques et traitements. Ces derniers consistent à limiter l’infiltration d’humidité dans la structure de manière à ce que l’isolant ne soit pas touché. On a recours à des matériaux hygroscopiques. Ils interviennent pour retenir l’humidité, plus précisément pour accélérer son évacuation vers l’extérieur et favoriser sa vaporisation à l’intérieur. Pour cela, ils doivent être couplés à un excellent système d’aération. Ce dernier est indispensable et est posé à l’intérieur. On utilise du film, de l’enduit ou du panneau pour cette fonction.

Le choix du matériau utilisé pour ce traitement spécifique est capital. Il doit permettre une bonne transition de la vapeur d’eau retenue. Son installation respecte également quelques règles. La couche posée du côté intérieur du mur doit être plus fermée et celle qui se trouve à l’autre extrémité doit avoir des pores ouverts pour laisser passer l’humidité. La partie intérieure doit permettre d’atteindre une résistance à l’humidité avec des isolants naturels 5 fois supérieure au côté extérieur.

Pour l’installation située à l’intérieur, il faut que la vapeur d’eau soit condensée de ce côté. L’humidité ne pourra ainsi pas traverser l’isolant pour sortir vers l’extérieur. On fait appel à des freins vapeur hygrovariables qui s’adaptent au taux d’humidité dans l’air selon les saisons. C’est la solution la plus pratique pour venir à bout des défauts de perméabilité des isolants naturels.