Qu’est-ce qu’une maison autonome ?

La maison autonome est le rêve de toutes celles et ceux qui souhaitent devenir énergétiquement indépendants et écoresponsables à la maison ! En quoi consiste cet habitat capable de produire et d’autogérer sa consommation d’énergie ? Quels sont les avantages et les inconvénients de cet investissement ? Retrouvez les points fondamentaux de cette maison autosuffisante en lisant la suite.

La maison autonome : définition

Comme son nom l’indique, la maison autonome est une solution d’hébergement capable de subvenir à ses propres besoins en énergie. La maison autonome, aussi appelée maison autosuffisante, n’est donc pas forcément connectée aux réseaux d’eau, de gaz ou d’électricité. Néanmoins, dans les zones géographiques qui le permettent, il est recommandé d’être relié à ces réseaux, pour subvenir aux besoins des habitants si nécessaire.

Pour atteindre ses objectifs d’autosuffisance énergétique, la maison autonome doit indispensablement fournir :

  • De l’eau potable ;
  • De l’électricité ;
  • De l’eau chaude ;
  • Et du chauffage.

Les maisons autonomes sont donc des maisons efficientes en termes d’énergie, capables de produire, mais aussi d’économiser leur consommation. Ce sont des solutions très écologiques, qui permettent non seulement d’obtenir l’indépendance énergétique, mais également d’habiter dans des régions recluses, sur un terrain où il est impossible d’être relié aux différents réseaux énergétiques.

Au sein d’une maison autonome, votre impact sur l’environnement est considérablement réduit. D’une part, vos émissions de gaz à effet de serre sont limitées. D’autre part, vous ne participez plus, ou presque plus, à l’assèchement des nappes phréatiques.

Comment construire une maison autonome ?

Pour être fonctionnelle, la maison autonome doit être équipée de divers systèmes à énergies renouvelables.

Pour se fournir en électricité, 2 principales solutions peuvent être aménagées et combinées :

  • Les panneaux solaires photovoltaïques ;
  • Et les éoliennes.

Grâce à de tels équipements et de puissantes batteries de stockage, vous pouvez vous-même produire de l’électricité pour faire fonctionner vos appareils électroménagers, et surtout l’éclairage de votre habitat.

À noter : vos besoins en électricité définiront le nombre et les dimensions des équipements nécessaires, ce qui aura un fort impact sur votre budget.

En ce qui concerne le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire, il vous est également possible d’opter pour des panneaux solaires, cette fois-ci thermiques, associés idéalement à un système solaire combiné, pour permettre au système électrique de venir en renfort en cas de besoin. Pour consolider votre autoproduction et votre autoconsommation de chauffage et d’eau chaude, il est recommandé d’installer également un poêle à bois ou à granulés.

Enfin, l’eau est collectée à l’aide d’un récupérateur d’eau de pluie ou d’un puits. Il faut, de plus, inclure à votre budget un système d’assainissement individuel.

Au-delà des différents équipements nécessaires pour produire et réutiliser de l’énergie, il est absolument indispensable de bien isoler sa maison et d’opter pour des techniques de construction relevant du bioclimatisme. L’utilisation de matériaux locaux, naturels et performants à la fois sont préconisés. D’autre part, une étude bioclimatique vous permettra d’optimiser les ressources naturelles à disposition, notamment pour chauffer ou refroidir votre maison (vitrages, puits canadien, exposition, etc.).

Les plus téméraires pourraient être séduits par l’idée de se lancer dans un projet d’autoconstruction géonef, qui en plus d’être autonome et bioclimatique, utilise uniquement des matériaux naturels et recyclés.

Quels sont les avantages et les inconvénients d’une maison autonome ?

Si vous avez l’intention, dans le futur, de vivre dans une maison autonome, il faut tout d’abord que vous en connaissiez tous les avantages et inconvénients.

Les avantages

La maison autonome a pour principal objectif d’offrir à ses habitants un logement sain, énergétiquement efficient et respectueux de la nature. Elle est capable d’autoproduire son énergie à tous les niveaux pour une gestion 100% autonome, issue d’énergies renouvelables et donc écologiques.

Et qui dit pas de connexion aux réseaux d’énergie, dit aussi pas de factures ! Vous effectuez des économies considérables sur le long terme et dites adieu aux démarches administratives. Et si les réseaux sont en panne ? Vous n’êtes pas affecté !

Enfin, vous pouvez également prétendre à des aides de l’État en cas de rénovation énergétique. Les travaux d’isolation ou même l’installation d’un système de production d’énergie renouvelable (panneaux photovoltaïques ou thermiques, poêle ou chaudière à bois, etc.) peuvent vous être financés par la Prime énergie, l’écoprêt à taux zéro, le Crédit d’Impôt Transition Énergétique (CITE), les collectivités locales, etc.

Les inconvénients

Le principal inconvénient de la maison autonome concerne le prix. En effet, à cause de l’utilisation de matériaux et d’équipements performants et écologiques, l’investissement de départ est important. Vous devez également tenir compte de l’entretien de ces installations, effectuées nécessairement par des professionnels, et par vos propres moyens financiers.

Enfin, il est indispensable de pouvoir accueillir à l’intérieur comme à l’extérieur tous les systèmes pour la production et le stockage de l’énergie : ballon solaire, batteries, éoliennes, panneaux solaires, etc.

À noter : l’empreinte carbone des divers systèmes à énergies renouvelables fait également de la maison autonome, une solution qui n’est pas forcément écologique à 100%.