Comment choisir le terrain de sa maison bioclimatique ?

Avant d’envisager la construction d’une maison bioclimatique, il vous faut un terrain. À moins d’avoir un terrain déjà à disposition, il sera nécessaire d’effectuer des recherches pour trouver, puis acheter le terrain idéal. Afin d’adapter les plans de sa future maison à l’environnement local, notamment pour optimiser son efficience énergétique, il est conseillé de bien choisir en amont le terrain pour y construire une maison bioclimatique. Quels sont les critères à retenir ? Voici quelques conseils pour prendre la bonne décision.

Pourquoi bien choisir le terrain pour y construire une maison bioclimatique ?

La maison d’architecture bioclimatique est construite en fonction de l’environnement, afin de tirer profit des éléments naturels pour réduire au maximum sa consommation d’énergie. C’est pourquoi le choix du terrain est primordial. Grâce à l’exposition, à la forme ou même à l’altitude du terrain, les plans devront être effectués d’une manière plutôt qu’une autre, idéalement par des professionnels.

Pour éviter d’élaborer des plans compliqués ou de se retrouver dans une impasse pour prendre des décisions stratégiques en termes de bioclimatisme, il est préférable de bien choisir son terrain en amont. Sachez que vous pouvez demander conseil à des professionnels avant d’acheter un terrain.

Notez qu’il est toujours possible d’apporter des corrections au terrain pour optimiser l’efficience de votre maison bioclimatique. Les différents travaux à effectuer peuvent cependant alourdir fortement la facture.

Choisir un terrain pour sa maison bioclimatique : la forme

La forme du terrain est importante lors de la construction d’une maison bioclimatique. Néanmoins, cela ne doit pas être une priorité au moment de prendre votre décision.

Préférez les terrains en longueur, orientés de l’est à l’ouest. Cela vous permettra de construire une grande façade vitrée vers le sud, afin de bénéficier de la lumière naturelle et de la chaleur dans une grande partie de votre maison.

Les terrains inclinés sont également idéals pour la construction d’une maison bioclimatique ! Si vous bénéficiez d’une pente descendante du nord vers le sud, cela permettra de vous protéger naturellement du froid, voire d’enterrer une partie de la maison pour optimiser son isolation.

Enfin, la taille du terrain dépend de vos besoins en termes de surface habitable, mais aussi de vos besoins pour les garages, un éventuel potager, une forêt comestible, un point d’eau, etc.

Choisir un terrain pour sa maison bioclimatique : l’exposition

Bien que la maison bioclimatique doive s’adapter au terrain que vous avez choisi, il est préférable d’opter pour un terrain avec des caractéristiques avantageuses dès le départ.

Pour profiter d’une excellente exposition au soleil, l’idéal est d’avoir le côté sud dégagé pour accueillir la lumière et la chaleur naturellement, notamment en hiver. Les petits arbres sont cependant les bienvenus dans les régions chaudes pour faire office de brise-soleil. Attention néanmoins à ce qu’ils ne soient pas trop hauts, pour vous permettre de profiter de suffisamment de la lumière en hiver. À noter également : si votre façade sud est dégagée, vous pourrez plus facilement y installer un potager et un point d’eau.

À l’est comme à l’ouest, il est possible d’installer des ouvertures. Néanmoins, la façade ouest doit être protégée contre le soleil, notamment en été, pour éviter de surchauffer au moment du coucher de soleil. Les ouvertures à l’est permettent, à l’inverse, de profiter des premiers rayons du soleil au quotidien. Il est cependant nécessaire de les protéger contre l’humidité.

La façade nord doit permettre de protéger la maison du froid, notamment à l’aide d’une excellente isolation, de l’absence d’ouvertures et d’une éventuelle barrière végétale à l’aide de grands arbres.

Choisir un terrain pour sa maison bioclimatique : le sol

Vous pouvez envisager tous types de sols pour faire construire votre maison bioclimatique. Il faut cependant savoir que certains travaux devront probablement être effectués pour assurer la solidité et l’isolation de la maison, voire le drainage du sol.

Les sols peuvent être de diverses natures :

  • Argileux ;
  • Humides ;
  • Rocheux ;
  • Marécageux ;
  • Sableux ;
  • Etc.

Les différents types de sols présentent des avantages et des inconvénients. En cas de sol rocheux par exemple, vous assurez à votre maison bioclimatique une excellente stabilité. Il sera cependant nécessaire de casser la roche pour y implanter les fondations. D’autre part, les sols humides doivent être drainés et la construction sur pilotis sera probablement envisagée. Attention aux sols argileux qui peuvent provoquer des fissures au niveau de la structure. En effet, les sols argileux gonflent avec l’humidité et se rétractent avec la sécheresse.

La maison bioclimatique peut parfaitement s’adapter à l’altitude et aux conditions climatiques du terrain. Sachez cependant que les maisons en très haute altitude sont bien évidemment plus froides que les maisons en basse altitude, qui elles, pourraient souffrir de surchauffe en été.

À l’inverse, les terrains situés entre 500 et 1 000 m d’altitude bénéficient généralement d’une excellente luminosité et d’un niveau de froid raisonnable.