Comment isoler ma maison bioclimatique ?

L’isolation de la maison bioclimatique est primordiale pour lui assurer une excellente efficience énergétique. Que faut-il isoler ? Quels sont les meilleurs matériaux d’isolation et comment les reconnaître ? Découvrez toutes les réponses à ces questions en lisant la suite de cet article !

Isolation de la maison bioclimatique : que faut-il isoler ?

Afin d’atteindre les objectifs de performance énergétique de la maison bioclimatique, il est nécessaire de tout isoler : le plancher, les murs, les cloisons, les combles, le toit, etc.

Pour bien isoler une maison bioclimatique, vous devez également privilégier l’isolation par l’extérieur (ITE).

Quels sont les avantages de l’ITE ?

L’ITE a pour principal objectif de supprimer les ponts thermiques, généralement présents à la jonction entre les façades et les planchers. Vous réduisez ainsi votre consommation d’énergie, et par la même occasion, vos factures d’électricité et de chauffage, tout en vous assurant un excellent confort thermique, en été comme en hiver. L’ITE vous permet de répondre aux exigences de la règlementation thermique RT 2012 (prochainement 2020), obligatoire pour toutes les constructions neuves en France.

Par ailleurs, l’isolation thermique par l’extérieur est une solution idéale pour rénover votre façade, à l’aide d’un nouveau revêtement de votre choix.

À noter : les murs végétalisés sont un excellent moyen d’isoler votre façade de manière naturelle et esthétique.

Les autres éléments clés de l’isolation d’une maison bioclimatique

Au-delà de l’isolation de la structure, il est nécessaire de bien isoler les ouvertures, à l’aide de menuiseries et de vitrages performants (véranda incluse). Il est également recommandé d’installer un pare-vapeur sur toutes les parois donnant sur l’extérieur, ainsi qu’une ventilation VMC double flux pour limiter les déperditions de chaleur (ou de froid) tout en assainissant l’air.

Quels matériaux pour l’isolation de ma maison bioclimatique ?

Pour construire une maison bioclimatique, il est primordial d’utiliser des matériaux naturels, locaux et/ou issus du recyclage. Attention, les matériaux d’isolation doivent également être performants, pour assurer l’efficience énergétique de l’habitat. Il existe 3 grandes familles de matériaux d’isolation :

  • Les matériaux naturels (d’origine animale, végétale ou minérale) ;
  • Les matériaux recyclés ;
  • Les matériaux pétrochimiques.

Bien entendu, l’utilisation de matériaux d’isolation pétrochimiques (tels que le polystyrène ou le polyuréthane par exemple) est proscrite pour la construction ou la rénovation d’une maison bioclimatique. Attention cependant, les matériaux d’origine minérale sont également déconseillés (laine de roche, laine de verre, etc.). Bien que performants, ils ne sont pas aussi sains que les autres matériaux naturels.

Parmi les matériaux d’isolation naturels les plus utilisés au sein d’une maison bioclimatique, on retient :

  • La fibre de bois ;
  • La paille ;
  • La laine de chanvre ;
  • Le liège.

La ouate de cellulose, issue du recyclage du papier, est également largement utilisée pour l’isolation des maisons bioclimatiques performantes et respectueuses de l’environnement.

L’ensemble de ces matériaux assure une très bonne isolation à la fois thermique et phonique. Par ailleurs, ils sont très recommandés, d’une part pour laisser respirer votre maison, d’autre part pour réduire les risques de maladies cardiaques et respiratoires liées à l’isolation.

À noter : le budget nécessaire pour l’achat de ces matériaux est plus important que pour des matériaux classiques.

En ce qui concerne la structure et le revêtement de la maison bioclimatique, les matériaux recommandés sont principalement : le bois, la brique monomur et la pierre.

Comment comparer les matériaux d’isolation de la maison bioclimatique ?

Pour bien choisir les matériaux de votre maison bioclimatique, il est essentiel de prendre en compte plusieurs éléments :

  • La résistance thermique (R) ;
  • Le coefficient de conductivité thermique () ;
  • La constitution (naturelle, recyclée, etc.) ;
  • L’empreinte écologique liée à la fabrication (énergie grise) ;
  • La provenance ;
  • Les effets sur la santé ;
  • L’utilisation dans la maison ;
  • Le prix.

La résistance thermique

La résistance thermique d’un matériau définit son pouvoir d’isolation. Plus l’indice est élevé, plus le matériau est performant. Dans le cas d’une maison bioclimatique, visez les matériaux qui indiquent au minimum R 7,5.

La résistance thermique peut également être exprimée en m² K/W. Dans ce cas, voici quelques chiffres pour vous aider à faire le bon choix.

Pour répondre aux exigences de la RT 2012 :

  • Minimum R 8m² K/W pour la toiture ;
  • Minimum R 4m² K/W pour les murs, les pignons et le rez-de-chaussée.

Pour obtenir le Certificat d’Économie d’Énergie (CEE) ou le crédit d’impôt, visez au minimum :

  • R 3m² K/W pour les planchers et les passages ouverts ;
  • R 3.7m² K/W pour les murs ;
  • R 6m² K/W pour la toiture et les combles ;
  • R 7m² K/W pour les planchers donnant sur des combles perdus.

À noter : privilégiez les matériaux certifiés CE et ACERMI.

Le coefficient de conductivité thermique

Le coefficient de conductivité thermique détermine la capacité d’un matériau au transfert de chaleur par conduction. Plus le coefficient est faible, plus le matériau est performant. Pour l’isolation d’une maison bioclimatique, il est recommandé d’opter pour un coefficient inférieur à 0,02 W m/K.